Une journée à Moulière Beach
« Prenez vos raquettes et vos maillots ! » avait dit Anne.
En bon chef, elle avait tout préparé, même le boulet. Car une rando sans boulet, c’est pas une rando.
Donc ils partirent 10, tous vaillants. Par la route de St vallier de Thiey, ils cheminèrent au milieu des chênes enflammés. Une belle journée commençait. A Escragnoles, ils attendirent… le boulet, enfin ! Et comme ils sont gentils, sauf un, ils l’emmenèrent quand même par le sentier qui s’élève au dessus de la vallée. La petite troupe chemina sans perdre de temps car un petit vent frais les poussait vers le sommet. Arrivés au pied de la Moulière, ils abandonnèrent les raquettes. Le peu de neige bien glacée suffirait à les porter jusqu’au sommet. Antoine fit une petite cascade pour bien montrer que raquettes et maillots étaient vraiment superflus.
Une ascension rondement menée, Isabelle en tête, pour aller s’extasier devant la côte qui se dessinait sous un soleil voilé. C’était magique. Et toujours ce petit vent frais pour leur rappeler qu’on est en décembre, quand même. Dans leur dos, la neige… loin sur les cimes du Mercantour.
A l’abri de quelques rochers ils se rassasièrent d’un pique-nique rapide. Juste le temps de jouer à qui a le matériel le plus vintage. L’opinel de Minimoy de Christian, le bonnet de Didier, les gants d’Antoine ? Non… pas ses gants, il n’en a pas … à quoi bon ? Anne avait dit prenez vos maillots !
Bon c’est pas tout ça mais il faut atteindre le sommet avant de geler sur place. Pif ! Paf ! C’est bon ? Vous l’avez vu ? Pas un seul « gros noir » à l’horizon. Hop ! Hop ! On redescend à l’abri du vent. A mi descente, les experts sortent leurs cartes, garmins et autres GPS. Sente de droite, piste de vtt de gauche ? Tout droit ? Oh ! Mais c’est qui le chef ?
Bref à 14h c’est plié. Zut ! Trop tôt pour la bière. Qu’à cela ne tienne, y’a une petite pâtisserie à Escragnoles ! Vous nous en direz des nouvelles. Retour chez Mimi pour retrouver Yves (hé non, c’est pas lui le boulet) qui joue au rubis cube.
Mimi sort quelques binouzes (quand même on ne rigole pas avec la tradition), une infusion et un chocolat chaud à tomber.
C’est là que ça tourne mal : séance de tamalou, à nous tous on a plus d’un demi millénaire. Après, on s’étonne que la génération Y ne veuille ni randonner ni grimper avec nous.
Le mot de la fin sera pour Brigitte : « Non, le gros c’est Olivier, pas l’autre ». Sorti de son contexte, on peut l’interpréter de mille façons.
Patrick, t’en penses quoi ?
Nous ferons de nouvelles randos pour en débattre. Mais surtout… n’oubliez pas vos raquettes et vos maillots !
Merci les amis !
Votre boulet reconnaissant.