Soleihas- St-Auban par le Teillon
Samedi, réveil matinal pour partir avec Christian faire Soleihas - Saint Auban via le Teillon, le col st Barnabé, le col des Portes, et crêtes intégrales du Pensier, soit pour résumer 1200m de dénivelé positif dans les buis et les sapins, avec vue sur le mont Faron, le cheval blanc, l'argentera... bref un panorama de rêve.
Christian voulait faire le parcours entièrement via les crêtes, mais le départ, par la crête menant de Soleilhas au pas de la fayette manquait vraiment trop de neige, donc direction le pas de la Fayette puis le Teillon, mais par le vallon de l'Esteron... On avait peur de faire les sangliers, mais finalement ça passe bien, même si on botte pas mal sur la montée au Teillon. Un coup de fart pour les peaux, et c'est moins pire. Du haut du Teillon, on découvre le parcours de crête qui nous attend : c'est un itinéraire évident, logique... et y a quelques kilomètres à faire ! Heureusement, Christian me fait visiter tous les sommets proches, et moins proches : on a une vue à couper le souffle. On croise de plusieurs traces de ce que l'on pense être des loups... D'ailleurs pendant que j'y pense on a aussi croisé 3 humains, deux vus de très loin, et un auquel on a même parlé. Pas mal pour une rando de 8h.
Depuis le Teillon, c'est donc parti pour la traversée des arêtes. C'est magnifique, mais ça passe tout juste.Les faces sud sont vriment très dégarnies mais on jouant avec l'orientation de la crête ça va bien, même s'il nous faut parfois évoluer au feeling dans la forêt bien dense. On passe de nombreuses bosses, mais finalement comme la pente n'est jamais très raide, on évite les manips de peautage/dépeautage en descendant avec les peaux, le plus souvent talon libre... ce qui donne l'occasion de prendre quelques gadins gratinés (pour ceux qui n'ont pas encore testé le ski à la descente sans fixer le talon, je vous conseille d'essayer... quand on plante la spatule avant on se retrouve immédiatement le nez dans la neige, c'est ... rafraichissant).
Après une dernière grimpette, on arrive au moment fatidique : la descente sur Saint Auban. Descendre c'est bien, mais encore faut-il avoir de la neige et un minimum d'espaces entres les arbres pour pouvoir progresser. Et là Christian avait prévu l'itinéraire parfait. On suit la crête jusqu'à rejoindre un sentier que l'on suit plus ou moins (enfin, on descend à fond entre les arbres en le croisant régulièrement), et au moment où les arbres se densifient vraiment trop, hop un ancien téléski désaffecté créée une trouée permettant de redescendre tranquillement jusqu'à Saint Auban (comme quoi les remontées mécaniques c'est bien, surtout quand elles ne fonctionnent plus).
Reste à rejoindre la voiture à Soleilhas d'un coup de stop. Et c'est là que s'est produit la seule galère de la sortie : une heure à poireauter au bord de la route. Et encore, le stop n'a en fait jamais marché, c'est le voisin qui a eu pitié de moi et qui a proposé de m'emmener. Comme quoi il faut toujours être gentil avec les locaux.
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