Corno Stella
Donc, c'est l'histoire de Christine, Jean-Phi, Jeff et moi qui partons pour le week-end au Corno Stella.
Rendez-vous 18h30, départ 19h et trois heures de voiture plus tard, nous voici au pied de la montée au refuge Bozano. On plante les tentes, on se fait un truc à manger et on décide de ce qu'on fait le lendemain... Jean-Phi a oublié son tapis de sol, on se moque tous bien de lui jusqu'à ce que je me rende compte que j'ai oublié mes chaussons. Là ça rigole un peu plus jaune, mais au moins ça a le mérite de simplifier les choix : on décide de faire la voie Cessole, comme ça pas besoin de chaussons.
Réveil à 3h30, départ à 4h, on met deux heures à monter au refuge, les dernières vingt minutes se faisant sous la pluie. On rentre dans le refuge tout dégoulinant et on se jette dans le dortoir pour attendre que le rocher sèche (comprendre ronfler pendant une heure). 7h, nouveau départ : le vent a déjà tout sêcher, on va vraiment pouvoir grimper ! Direction la Cessole, qui se compose de neuf longueurs vraiment magnifiques, peu équipées mais assez faciles à protéger, homogènes dans le III / IV, à part L7 en 5b qui est correctement protégée sur spits et pitons. Au sommet on voit les nuages qui bourgeonnent autour de nous, et on décide d'accélérer la cadence pour la descente en rappels. Deux choix s'offrent à nous, soit une ligne de rappels "rapide", soit une ligne où les rappels font chacun 25m mais qui offre l'avantage de n'avoir aucune chance de coincer la corde. Vu le vent qu'il y a, on prend cette seconde option, suivi par une cordée Italo-Française qui est bien contente d'avoir quelqu'un devant pour trouver les relais de rappel. Je disais qu'on accélérait la cadence... ça a bien marché, on a vraiment filé dans les rappels... jusqu'au moment où on se rend compte que la cordée qui nous suit a coincé sa corde dans un des rappels incoinçable. Ils sont carrément obligé d'abandonner un brin de leur corde sur place pour descendre avec le brin restant. La météo a l'air de se stabiliser, on décide donc de les attendre pour leur faire profiter de nos cordes pour les derniers rappels. Au total on arrive à 19h au refuge, mais on a gagné l'apéro. Le repas est vite engloutit, on discute rapidement de ce qu'on fait le lendemain et on file se coucher.
Le lendemain, le gardien m'ayant prêter une paire de chaussons à peine deux pointures trop grandes, Christine et moi partons à 8h pour enchainer Giacugia (9L, 6b+) et Il barone rampante (6L, 6b). La première voie est magnifique, mais en attaquant la seconde, on se rend vite compte qu'on est vraiment cuit : alors qu'on mettait à peine 25mn par longueur dans la partie basse, on met 1h30 à sortir les deux premières longueurs du Baron, alors que ce n'est pas plus dur et mieux équipé. On s'acharne sur une longueur de plus puis on décide de faire demi tour et de faire les deux rappels jusqu'à la vire médiane et la descente normale.
De retour au refuge on peut regarder tranquillement depuis la terrasse Jean-Phi et Jef descendre de master day (7L, 5a) qu'ils ont fait sur les conseils du gardien du refuge. On fait un tri rapide du matériel, on refait nos sacs, et c'est parti pour la descente à la voiture. On en profite pour admirer le paysage : c'est bien plus joli sous le soleil que de nuit sous la pluie.
Une mention spéciale pour le refuge Bozano : le refuge est juste parfait. A proximité immédiate des voies, on y mange bien et surtout le gardien est super accueillant, connaît les voies comme sa poche et donne les petits conseils qui vont bien (enfin, sauf quand on les interprète mal et qu'on se retrouve à improviser un relai).
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